La rencontre annuelle de notreréseau offre un espace d’échange et d’amitié privilégié. Il permet de resserrernos liens. Il est vrai que la combinaison des temps de transport excessifs et des agendas professionnels surchargéslaisse peu de place aux échanges de qualité, dans une ambiance sereine et détendue.
C’est donc avec grand plaisir quenous nous sommes retrouvé-e-s, dans les locaux de la CMCAS 92 à la Défense.
Nous avons eu la joie d’accueillirde nouvelles adhérentes et de nouveaux adhérents prêt-e-s à s’investir à noscôtés.
Sophie Pochic, Directrice de recherche au CNRS, Sociologue du travailet du genre travaillant notamment sur les questions d’égalité professionnelle, étaitnotre invitée. Sa conférence sur l’articulation des temps sociaux, en cespériodes de réorganisations multiples dans les entreprises de la branche, apermis d’objectiver ce que nous vivons toutes et tous : l’intensificationdu travail.
Un focus a été fait sur l’impact surles femmes des nouvelles organisations du travail, selon leur catégoriesocio-professionnelle, leur milieu social… La condition des femmes diffère selonqu’elles réalisent elles-mêmes le travail domestique et parental ou qu’elles ledélèguent. Sophie nous a confirmé ce quenous constatons souvent, les femmes aux postes de pouvoir ne sont pasnécessairement féministes. « Elles y sont arrivées, les autres le peuvent également ».Les chances de progression professionnelle demeurent inégalitaires. La mobilitédemeure largement genrée. Du fait de la prédominance des métiers techniques, leshommes profitent d’un bassin d’emploi beaucoup plus vaste que les femmes. Danscertaines entreprises, les exigences de rentabilité invraisemblablescontredisent les accords QVT/ égalité professionnelle que ce soit pour lesfemmes comme pour les hommes. L’impact est particulièrement grand pour les parentsdivorcés et les collègues ayant des bas revenus qui ont de plus en plus de malà tout concilier.
Les participant-e-s ont apprécié ce moment permettant de mettre desmots sur les maux des salariés de nos entreprises. Innover sans rienchanger de la structure patriarcale de l’entreprise et de la division sexuée dutravail est une impasse.
Un déjeuner convivial où chacun-e pouvait apporter une spécialité culinaire a clôturé la journéeen toute amitié et en totale bienveillance.
Depuis 2015, 129 adhérent-e-s ontrejoint Cfdt’elles. Depuis juin dernier, Marie-André SEGUIN, SecrétaireNationale de la confédération est marraine de Cfdt’elles. C’est une grandchance pour notre réseau qui est à présent en lien direct avec notreconfédération. .
Cfdt’elles grandit et a vocationà s’agrandir encore. Nous travaillons en ce sens.
D’ores et déjà, nous savons que les femmes vont être touchées de plein fouet par les changements d’organisation dutravail. Les études européennes montrent que la révolution numérique vaimpacter les professions les moins qualifiées, tenues majoritairement par lesfemmes alors que leur bassin d’emploi et leur accès aux métiers sont trèsrestreints. Il est impératif de se mobiliser pour leur donner des perspectives.
De nombreux combats restent àmener dans les entreprise, dans les syndicats, comme dans la vie citoyenne. Labaisse du budget de 25% du nouveau Secrétariat d’Etat en charge de l’égalitéentre les femmes et les hommes en témoigne.